Corse – Bastia
Bus vers Bastia – Visite de Bastia.
De Porto-Vecchio on prend un bus vers Bastia. Ce trajet de 3h permet de voir la section plutôt ‘plate’ de la Corse, il n’y a pas tant à voir, met on voit bien sur notre gauche certains sommet sur lesquels nous avons marché pendant le GR20. Quand à Bastia, c’est une grande ville aux rues plus larges et animées. La citadelle est plutôt désertée et pas très invitante, sauf pour une couple de restos avec vue surélevée sur la marina.
Demain, train pour le retour vers Calvi, afin de boucler la boucle!
Corse – Bonifacio
Visite de Bonifacio – Scooter – Plage.
On veut rester dans l’action aujourd’hui, alors on loue des scooters (jusqu’à 50cc on a pas besoin de permis special) pour aller explorer les environs. On s’arrête d’abord brièvement à la plage de Palombaggia. L’eau est super chaude et le sable confortable. On poursuit ensuite jusqu’à Bonifacio, à la pointe sud de la Corse (40 min de scooter sur une route avec une limite de 70km/h c’est un peu en dehors de ma zone de confort).
Banifacio a vraiment un emplacement stratégique, d’ailleurs les bailleurs de fonds de cette ville ont mis le paquet pour y construire une citadelle médiévale imprenable, avec des avancées techniques que des grandes villes n’ont pas adopté avant de nombreuses années, comme des citernes d’eau, la cueillette de l’eau de pluie et des égouts séparés. Tout ça en vue de pouvoir tenir de longs sièges.
La citadelle est intéressante, mais c’est surtout le fait que certains édifices sont construits au-dessus du ‘vide’ qui attire l’attention. Egalement, l’escalier du Roi d’Aragon, avec ses 187 marches taillées dans le roc, qui nous amène jusqu’au niveau de la mer.
Corse – Porto-Vecchio
Visite de Porto Vecchio.
Le bus passe prendre les randonneurs à 9h devant le café, direction Porto-Vecchio.
Nous y passerons la journée (et notamment nous devons retrouver notre colis envoyé en poste restante depuis Calvi). C’est vraiment une jolie ville, avec de nombreux et excellents restos, un glacier incroyable sur la place centrale, et nous avons aussi eu droit à un spectacle de polyphonies Corses en soirée!
GR20 – J15
Du Col de Bavella à Conca [18.8km – D+ 569m – 6h02 en mouvement]
Dernière journée! Elle sera encore longue, car il nous faut d’abord joindre le refuge de Paliri (1h30) avant de faire la dernière étape jusqu’à Conca.
Ayant lu en diagonale le résume dans le guide, je m’attendais à une longue descente en forêt jusqu’à Conca, mais non, pas du tout; on reste dans le pattern habituel: montées, descentes, et passages de nombreux petits cols (Bocca) presque jusqu’à la toute fin. On pense à tout moment qu’on verra Conca apparaitre une fois passé tel ou tel col, mais ce n’est vraiment qu’à 30 minutes de la fin du sentier qu’on voit enfin se pointer le village de montagne ainsi que Porto-Vecchio au loin. Reste dont 30 minutes de descente en forêt, puis 15 minutes à descendre les rues du village pour enfin arriver sur la place du café, où nous attend la plaque tant vue sur la page du GR20.
C’est à notre tour d’immortaliser la conclusion de ce beau défi avec mon fils. Je n’aurai pas trainé le petit trépied pour rien!
Au café, juste après, on sa paye la traite avec tout ce qui nous a manqué durant ces 15 jours, avec des chocolatines et même une glace!
GR20 – J14
De la Bergerie de Croci au Col de Bavella en passant par la variante alpine (Aiguilles de Bavella).
[17.4km – D+ 993m – 7h12 en mouvement]
Avant dernière journée de notre périple. Et plutôt longue aussi. Alors que plusieurs s’arrêtent au refuge d’Asinau, nous combinons cette journée avec la variante alpine pour rejoindre le col de Bavella.
On commence d’abord à travers de grands espaces où on profite du lever de soleil. Puis le sentier remonte vers le nord, mais remonte aussi en altitude, jusqu’à la Bocca Stazzunara qui nous ramène pour une dernière fois au dessus de 2000m (2025m pour être exact). On rejoint ici une variante du GR20 que certains amis ont pris. On aurait aussi pu faire le Monte Incudine, le dernier grand sommet du sud de la Corse. Plutôt nous nous lançons dans la vertigineuse descente jusqu’au refuge Asinau. Ceux que lon croise à la montée semblent trouver ça difficile, avec raison. Sur une carte avec des courbes de niveau, on a l’impression de descendre une falaise.
Puis, après un court arrêt au refuge d’Asinau, on poursuit dans la vallée d’Asinau pendant 2 heures jusqu’au point de jonction entre la variante alpine (Aiguilles de Bavella) et le GR20 ‘officiel’ qui fait un grand détour. Pause lunch avant de se lancer à l’assaut des aiguilles, cette fois-ci on est sur un sentier marqué par deux bandes jaunes. Ça grimpe d’un bon 400m sans nous laisser d’endroit pour souffler. On voit les premières aiguilles au travers des arbres, c’est vraiment haut!
Une fois rendu au sommet, le sentier parait assez aisé pour la plus haute des aiguilles. Ça semble pas si mal… Le guide, qui indique qu’il faut une bonne insensibilité au vertige aurait-il exagéré? C’est vraiment dès la première descente qu’on voit apparaitre la section qui me stresse pas mal: on voit en effet en contrebas une immense dalle (ou rocher) avec une chaine pour s’aider, mais qui, vu de loin, se trouve dangereusement près du vide! Finalement, c’est un gros défi, mais on est tellement concentré qu,on oubli le vide aux alentours. C’est surtout pour arriver à mettre le pied sur la dalle pour démarrer la montée qui représente un gros défi, car on doit se hisser à 8 pieds de haut.
Bon, de toutes façons pas le choix, faut progresser. S’ensuit encore pas mal de montées et descentes de type ‘escalade’, mais enfin on finit par atteindre la dernière aiguille et on voit en contrebas la route qui passe par le col de Bavella. Longue descente abrupte (on commence à être habitués, mais la fatigue se fait sentir). Enfin on rejoint le site (très touristique) et on marche 300m pour rejoindre notre auberge. ouf!
GR20 – J13
Du Refuge d’Usciolu à la Bergerie de Croci [15.1km – D+ 509m – 4h46 en mouvement]
On passe une nouvelle matinée sur la crêtes de la même chaine de montagne que leux deux jours précédent. C’est cependant la fin qui s’approche, les sommets sont de moins en moins hauts, de même que les montées et descentes, mais le GR20 nous réserve tout de même quelles petits défis techniques. Pendant un bon bout on voit derrière nous le refuge d’Usciolu. Avant de quitter les sommets pour de bon, on en traverse un qui a été affecté par un feu de forêt assez récemment (plusieurs feux durant l’été 2022 en raison de la sécheresse intense).
Juste avant le lunch on quitte cette sucession de montagnes pour des pâturages et des boisés. On mange près d’une rivière, puis on passe à côté de la bergerie de Basseta, ainsi que le refuge de Matalza sans s’arrêter. On pousse jusqu’à la Bergerie de Croci, bien organisée. Ici aussi les lasagnes au menu sont généreuses et vraiment bonnes.
GR20 – J12
Du Refuge de Prati au Refuge d’Usciolu [12.2km – D+ 759m – 4h25 en mouvement]
La majorité des randonneurs sont partis du refuge très tôt ce matin, plusieurs doublent probablement les prochaines étapes. Quand à nous, nous partons sans trop de stress pour cette journée qui suit l’arrête d’une chaine de montagnes toute la journée. Parfois dans les bois, parfois à découvert, ça monte, ça descend. À l’heure du lunch on s’installe au Bocca Laparo 1525m) qui se trouve à être le point le plus bas de la journée. Au même moment un couple qui fait le sentier ‘Mare à Mare central’ débouche sur le même col, mais eux, c’est leur point le plus haut. Ils sont surpris de voir plusieurs randonneurs, n’ayant vu pratiquement personne depuis 2 ou 3 jours sur leur itinéraire.
Après le lunch, ça se met à grimper plus sérieusement et c’est plus rocheux, mais coimme on est dans les nuages et il fait chaud, on devient tout détrempés sous l’effort. Quasiment toute la journée, sur notre droite, on verra le même village dans la vallée en contrebas, donnant l’impression qu’on ne progresse pas très vite. au point le plus haut, sur un piton rocheux, un chien qui ne semble plus trop savoir où aller.
Finalement on arrive au refuge d’Usciolu alors que nous sommes encore dans les nuages. Le refuge offre une belle petite ‘épicerie’ (une orange!) et des douches chaudes. Quel luxe!
GR20 – J11
De Capannelle au Refuge de Prati [19.2km – D+ 974m – 5h52 en mouvement]
Aujourd’hui nous faisons l’équivalent d’une étape et demie. Pas de grand dénivelé en début de journée, c’est nuageux, en forêt, alors c’est assez ‘roulant’ et on progresse vite.
Après un arrêt au col de Verde (1289m) pour manger un fondant au chocolat, par contre, ça se met à grimper sérieusement. Dans les bois d’abord, mais ensuite c’est le grand retour en montagne pour atteindre la Bocca d’Oru (1840m). De là, on s’engage sur une crête qu’on ne lâchera pas des prochains jours. On atteint le refuge de Prati qui offre normalement une belle vue sur la mer côté Est de la Corse, mais ce soir nous avons plutôt droit à un amas de nuages dans lequel les éclairs s’animent pour toute la soirée (en fait il y en a encore tôt le lendemain matin). C’est silencieux et nous n’aurons pas droit à de la pluie.
GR20 – J10
De Vizzavona à Capannelle [15.8km – D+ 1008m – 5h27 en mouvement]
Nous commençons la partie sud de GR20 avec une journée assez courte et relaxe. Nous montons en forêt depuis Vizzavona (920m) jusqu’au gite de Capannelle (1586m). Nous faisons un bon bout de chemin avec des amis randonneurs Suisse que nous avons croisé chaque jour depuis le tout début. Aujourd’hui ils doublent en passant par l’ancien tracé du GR20. Pour notre part nous poursuivons par la tracé officiel.
GR20 – J9
Du Refuge de L’Onda à Vizzavona [12.9km – D+ 718m – 5h25 en mouvement]
Dernière journée pour compléter la partie nord du GR20. Ça démarre par une assez longue ascension, en plateaux, vers le col de Muratello (2064m). On croise des vaches ‘alpines’, et le seul bémol important c’est la douleur au genou de mon fils.
Dès le col atteint, on entame la longue descente vers Vizzavona. On doit d’abord négocier de grandes dalles inclinées, qui heureusement ne sont pas trop glissantes, mais ça doit être autre chose à la pluie. La descente se poursuit pendant près de 4 heures, jusqu’à ce qu’on rejoigne les arbres, puis on finit par suivre un rivière qui descend en cascades. Graduellement, on rencontre des randonneurs d’un jour qui vont dans l’autre, incluant une dame qui grimpe les rochers et le sentier plutôt difficile en ‘gougounes’ (sandales, ou flip-flop). Quelle idée!
Plus on descend plus il y a de monde, le lieu s’appelle la Cascade des Anglais. De là on poursuit sur des chemins plus ou moins larges, et ça prend encore un bon bout de temps pour finir par arriver à Vizzavona. On va loger à l’hôtel ce soir pour fêter la fin de la partie nord, mais aussi pour enfin pouvoir payer par carte de crédit, les refuges et autres gîtes réclament tous de l’argent comptant, et on commence à se demander si on en aura assez pour se rendre au bout du GR20. A Vizzavona il y a une gare, une pizzeria, un camping, un petit café qui fait aussi office d’épicerie, mais point de guichet…!