Saint-Petersbourg – Fête de la marine
Journée supplémentaire à St-Petersbourg pour Ginette et moi. Nous avions prévu aller voir les jardins de Perterhof, de grands jardins dans le genre de ceux à Versailles. Pour y aller il faut prendre un bateau, un trajet d’environ 30 minutes. Mais voilà, on avait pas prévu cette fameuse fête de la marine, fête annuelle à St-Petersbourg, mais qui a pris des proportions plus importantes dans le contexte des tensions avec les USA. Les ponts sur le Neva étaient relevés, et tout trafic maritime bloqué pour une bonne partie de la journée. Poutine y était, comme des dizaines de milliers d’autres résidents de la ville.
Nous avons donc assisté à la ‘parade’ de navires militaires, mais le bout le plus impressionnent fut le survol des avions, surtout les bombardiers. Impressionnant de les voir si près au-dessus de nos têtes.
Et puis comme ça n’en finissait plus, on a plutôt revisité la cathédrale du Sang-Versé, ainsi que la cathédrale St-Isaacs.
Saint-Petersbourg
On termine notre voyage à Saint-Petersbourg, dont on aura à peine le temps de prendre le pouls, mais qui m’a bien plu. Au menu, visite guidée super intéressante avec un guide aux connaissances historiques encyclopédiques. Pas vraiment le temps de visiter les musées et encore moins l’hermitage, surtout que la ville est assaillie par les touristes aussi bien que les russes, alors que se tient la journée de la marine, démonstration de la force navale russe.
Elbrouz – Départ
C’est la fin de notre expédition. Il reste encore à redescendre au camp de base (1200m de dénivelé négatif). Ça nous prendra environ 3 heures. Une fois arrivés, on récupère les bagages laissés derrière, on prend un lunch rapide, et puis 3h de bus qui nous ramène à Pyatigorsk. On en profite pour regarder une dernière fois l’Elbrouz, on voit encore très bien les traces des ascensions de la veille.
Elbrouz – Journée sommitale
Grosse journée en vue. Nous nous levons vers minuit (ou était-ce 23h?) après assez peu de repos. Nous enfilons nos vêtements chauds, nos bottes, le beaudrier, etc… On essaie de manger un peu (pas facile, le porridge à minuit).
Nous partons il fait noir. La météo est idéale pour l’ascension, pas froid, pas de vent, et un ciel complétement dégagé, on ne peut demander mieux. On voit déjà les lumières de cordées qui sont en direction des Lenz Rocks. On met les crampons et on y va. Nous sommes divisés en trois cordées: Alexis et Geneviève, Alexiev et moi, et puis Rock et Ginette avec Léopold. Les première heures se déroulent en silence, on grimpe en lacets, lentement. Les pauses sont peu nombreuse, et brèves, pour espérer atteindre le sommet il faut progresser sans arrêt.
La lueur du jour apparaît très tôt, le soleil se lève alors que nous atteignons le début des Lenz Rocks, vers 4h30. Une couple d’heures plus tard, nous devons choisir entre faire le sommet Est ou Ouest (plus haut, mais aussi plus loin). Nous décidons d’y aller avec le sommet Est. La suite est floue pour moi. Ça allait bien jusque là, mais la fatigue due au manque de sommeil se fait sentir, et j’ai un peu perdu la carte pendant quelques centaines de mètres. Très près du sommet (quelques dizaines de mètres), je décide d’embarquer sur la cordée de Geneviève, qui descend, alors que Rock et Ginette vont compléter leur sommet. Et évidemment, la descente, tel que prévu, s’avère interminable. Au total, nous aurons passé entre 16h et 17h sur la montagne.
Pas apporté mon appareil (pas voulu m’alourdir de 2.2kg), alors les quelques photos sont prises avec la GoPro, ou alors proviennent de Léopold.
Elbrouz – Acclimatation – Lenz rocks (4500m)
Le but de la journée est de continuer notre acclimatation. Nous allons donc grimper jusqu’à la base des Lenz Rock (jusqu’à à peu près 4500m), et pratiquer du même coup la marche avec les crampons et la descente en cordée. Nous sommes extra chanceux: la météo est superbe, ce qui nous permet d’apprécier le décor, qu’on ne verra pas vraiment lors de l’ascension. Au total il nous faudra environ 4h pour rejoindre les rochers, puis un peu plus d’une heure pour redescendre au camp.
Elbrouz – Camp en altitude (2)
Série de photos prises autour du camp d’altitude, le 24 et le 25 juillet.
Elbrouz – Camp en altitude (3760m)
Aujourd’hui nous devons joindre le camp d’altitude (3760m), depuis le camp de base. Mais voilà, au lever, il pleut, parfois assez fort. Comme l’ascension prend environ 5h, nous avons un peu de marge. Léopold décide d’attendre à 10:00 pour le départ, en espérant une meilleure météo. Ce fut un excellente décision, car de fait, à l’heure dite, la pluie cesse, et nous pourrons faire le trajet au sec, contrairement à d’autres groupes qui sont partis plus tôt. Certains groupes vont porter du matériel au camp d’altitude puis redescendent au camp de base. Dans notre cas nous avons confié quelques bagages à des porteurs, puis nous montons le reste d’un coup. J’avais tout de même mon sac de 75L plein, une charge plutôt lourde.
Au total il nous faut grimper 1200m, ça nous prendra un bon 5 heures. Le sentier suit d’abord le même parcours qu’hier, puis nous bifurquons vers le camp d’altitude. La montée se fait dans la bonne humeur, on joue à trouver des noms de groupes musicaux par ordre alphabétique. On arrive au camp vers 15h, il nous reste à s’installer dans le refuge (nous serons 16 à y dormir) et le camp en général.
PS: j’ai fait la montée ma caméra rangée dans mon sac, alors en plus de quelques clichés faits avec la GoPro, je mets quelques photos prises par Léopold, notre guide.
Elbrouz – Rando acclimatation
En après-midi, à partir du camp de base, nous allons faire un rando d’acclimatation. On se rendra jusqu’à un plateau situé à 3350m d’altitude, où se trouvent des rochers en forme de champignons.
Elbrouz – Camp de base (2500m)
Aujourd’hui nous reprenons là où nous avons laissé hier. Encore trois heures de bus pour joindre le camp de base de la face Nord de l’Elbrouz (Camp Hathansu – 2500m), depuis la ville de Kislovodsk, où nous avons passé la nuit. Finalement, ce fut une bonne chose de faire le trajet de jour, car la vue sur l’Elbrouz depuis la route est magnifique, et en plus, le dernier bout de chemin (de piste, plutôt) est vertigineux! Nous arrivons assez tôt pour nous installer et découvrir le camp, qui est fréquenté non seulement par des montagnards, mais également par de nombreux campeurs et randonneurs.
Elbrouz – Jour 3
Changement de programme, aujourd’hui. Nous devions nous rendre en trek au camp de base du versant nord, en passant par le col de Balkbashi (3650m). Mais il semble qu’une rivière, de l’autre côté du col, déborde par-dessus un pont que l’on devrait emprunter. Il nous faut donc retourner à pied à Khurzuk, notre point de départ d’il y a deux jours. De là, nous devrons rejoindre la camp de la face nord en véhicule, un grand détour d’au moins 5h de route.
Il nous faudra environ 4h de marche, et puis une longue attente pour notre bus, qui arrive avec 2 ou 3 heures de retard, pous cause de bris mécanique. Après avoir refait en sens inverse toute la vallée, nous aboutissons dans la ville de Kislovodsk, il est déjà l’heure du souper. Au final Léo notre guide décide de nous faire passer la nuit à l’hôtel ici à Kislovodsk, plutôt que de faire la portion finale du trajet à la noirceur. Une sage décision. Douche en prime, et en plus, la ville est intéressante, elle regroupe plusieurs hôtels et centres d’eaux thermiques. Belle soirée (mais pas de photos).
Elbrouz – Jour 2
Depuis notre campement, nous allons aujourd’hui faire une rando jusqu’au col de Koltsevoï (3400m). Un aller-retour d’environ 3-4 heures.
Elbrouz – Jour 1
On quitte Pyatigorsk tôt le matin en bus pour se rendre au village de Khurzuk. Une distance de 190km qui prendra 4 ou 5 heures en bus. Au départ, la route longe des grands champs de tournesols. À part les dômes dorés des églises orthodoxes et des mosquées, on est pas très dépaysés par le décor. Puis on passe en terrain montagneux (on dirait la Suisse pour un moment). À Khurzuk, le bus nous abandonne. Le reste se fera à pied, les bagages suivront en jeep. Nous rencontrons notre ‘cook’ pour les prochains jours, et puis après un lunch sommaire, nous entamons la marche vers le campement, au pied du versant Ouest de l’Elbrous. On suit un chemin forestier, qui longe une rivière qui descend de la montagne. Encore ici, pas très dépaysant comme décor. Au bout de 4 heures de marche, les jeeps qui sont montés établir le campement viennent nous chercher. Le dernier bout se fait en longeant une falaise, puis la vallée s’ouvre sur le campement, et la vue magnifique de la montagne.
Nous sommes du côté ouest de l’Elbrous, dans la république de Karatchaïévo-Tcherkessie. Dans quelques jours, nous passerons en Kabardino-Balkarie, où se trouve le camp de base de la face Nord de l’Elbrous. Bref, on est dans le Caucase du Nord, en pays musulman, en réplublique russe, dans chaque vallée ou presque se trouvent des peuples distincts qui côtoient la population russophone.
Moscou
Premières journées en Russie, à Moscou. On en profite bien sûr pour découvrir la place rouge, pour faire un tour de ville et explorer un peu le métro. C’est peu pour une si grande ville! (mais cela nous permet de voir qu’ici aussi y’a plein de construction et de cônes rouges).
Puis nous quittons Moscou vers le Caucase (vol de 3 heures vers Mineralnye Vody, plus 1h de bus vers Pyatigorsk) pour la suite des choses.
Russie Elbrouz 2017 (5642m)
L’Elbrouz (ou Elbrous), c’est le point culminant de l’Europe, avec ses 5642 mètres. Ce sommet est populaire auprès des grimpeurs car il est l’un des ‘seven summits’ (les sommets les plus hauts de chaque continent) et fait donc partie de tout bon ‘checklist’, surtout qu’après le Kilimajaro c’est probablement le sommet le plus ‘facile’ techniquement de la liste. C’est donc ainsi que chaque année plusieurs milliers de grimpeurs viennent ‘gravir’ sa face sud (voie normale), d’autant plus qu’on commence l’ascension en téléphérique, et qu’on peut ensuite payer pour en faire un autre bout en dameuse ou en motoneige. Bref, c’est touristique, ça sent le gas à moteur 2 temps, et c’est pas propre.
C’est pour ça que les ‘puristes’ (dont nous avons décidé de faire partie) vont choisir de grimper par la face nord, sauvage et isolée. Gros défi, par contre, car il faut déjà rejoindre le camp de base (2500m) sans tomber dans les ravins, grimper le matériel du camp de base au camp d’altitude (3750m) sans se casser le dos, et avoir assez d’énergie pour faire les 1900 mètres qui vous séparent encore du sommet. Une ascension qui prend environ 16h-17h aller-retour.
Bref, tout un programme. Mais à cela s’ajoute le plaisir de découvrir (un tout petit peu) la Russie, le Caucase du nord (près de la Géorgie) et ses petites ‘républiques’ aux peuples musulmans, une culture de la montagne un peu différente, et aussi des grandes villes à l’histoire fascinante. En compagnie des 3 autres voyageurs aussi atteints du virus de grimper quelque chose comme moi, de notre guide Léopold, et bien sûr de notre guide local Alexey (question d’ajouter au défi, fallait aussi grimper par-dessus la barrière de la langue). Sans compter la gastronomie locale, qui, ma foi, était pas mal du tout!